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Humeurs

Marketing et com' : le monde d'après n’aura sans doute pas lieu, après tout

(mais vous pourriez quand-même très bien tirer votre épingle du jeu)
Serge Valentin
Serge Valentin
Président
Le Mardi 16 juin 2020 - 16:44
Le monde d’après Covid-19
Le monde d’après Covid-19

Disons qu’au moment où nous écrivons ces lignes, mi-juin, un monde d’après réellement différent du monde d’avant devient de moins en moins probable, mais rien n’est jamais certain de toute façon. C’est pour cela que chez maetva, nous évitons soigneusement de pratiquer l’art divinatoire, si cher à de nombreuses agences et communicants divers et néanmoins amicaux.

Certes, prédire le futur est commode, puisque personne ne peut vous prouver que vous avez tort. Pourtant, il suffit d’attendre un petit peu pour constater, dans la plupart des cas, qu’il vaut mieux oublier vite ces paresseuses prédictions conçues, en général, le dimanche soir. En termes de com’ et de marketing, celles d’il y a trois semaines à peine paraissent déjà bien désuètes, avouons-le.

Prédire le futur est commode, puisque personne ne peut vous prouver que vous avez tort.

Ainsi, à l’instar des fameux masques chirurgicaux, objets de désir il y a deux mois encore et désormais devenus des déchets sans valeur qui jonchent nos plages et nos rues, il se pourrait bien que les prévisions de certains qui ânonnaient avec force coups de menton le fameux mantra « rien ne sera plus jamais comme avant » ne se réalisent juste jamais, même si on peut le regretter.

Après tout, les boutiques Hermès en Chine auraient battu tous leurs records dès le premier jour de déconfinement Il en fut de même dans les Apple Store, semble-t-il. En France, un foyer moyen aura économisé plus de 1000 Euros par mois de confinement selon certaines sources. D’autres affirment que de 60 à 80 milliards d’euros supplémentaires dorment désormais sur les comptes courants des Françaises et des Français. Tout cet argent n’aura donc pas été se jeter dans les bras d’Amazon, ni même dans les drives, encore moins dans les noisettes bio en vrac.

Il y a certes eu du report du retail traditionnel vers la vente à distance off et online, mais nous sommes restés loin d’un raz de marée, souvent pour des simples raisons de logistique et de transport. A noter cependant, les scores exceptionnels de la majorité des clients Vente à Distance de maetva qui ont, en plein mois de mars, d’avril et de mai, et malgré une Poste peu vaillante en début de période de confinement, cassé tous leurs records de l’année dernière. Il faudra que l’on en reparle…

Aller plus loin : Le guide du e-commerçant pour vendre en ligne.

Cependant, ce qui demeure, c’est une forme de peur, ou plutôt de crainte sous-jacente et le besoin de sécurité, qui s’ajoutent au besoin de consommer, de « rebondir ». Car malgré ce dernier, et malgré la joyeuse insouciance dont les chaînes d’info semblent avoir voulu un temps se faire les promoteurs, lors de la réouverture des Galeries Lafayette, le 30 mai, les nombreux clients, tous masqués, se sont aventurés entre les rayons avec la prudence d’un chat longeant la niche du chien. Dans les restaurants, on ne touche pas au menu.

Et la peur d’une double crise sociale et économique en plus de la deuxième vague tant redoutée a pris le relai, même si personne ne semble savoir exactement quand cela se produirait. Le plus étonnant, c’est que ce sont les jeunes qui ont le plus peur. Fin mai, ils étaient 46% à trouver le déconfinement trop rapide (Le Parisien) ! Alors que les séniors étaient, bizarrement, plutôt plus heureux de retrouver leur liberté de mouvement. Un ami chef d’entreprise l’avait d’ailleurs prédit, les aînés en ont vu d’autres et savent relativiser, alors qu’ils font pourtant partie de la population à risque. Il est vrai qu’ils veulent aussi tirer davantage parti du temps qui passe.

Du côté des annonceurs et dirigeants d’entreprises, le moment semble être au repositionnement stratégique plus soft, moins radical. Les idées folles du confinement sont peu à peu oubliées, ou en tout cas remises à l’étude « pour plus tard ». L’entreprise fraternelle, l’entreprise mise en écologie totale, l’entreprise révolutionnaire, l’entreprise sauvant le monde… On verra plus tard.

Reste, il me semble, un comportement, un élément stratégique qui va perdurer. Il avait déjà fait des retours en fanfare après d’autres grandes crises, celle du pétrole, celle de la Guerre du Golfe, ou celle de 2008 (encore faut-il s’en souvenir). Cet élément stratégique, c’est la dévulnérabilisation et son corollaire, la diversification, surtout celle des canaux de vente.

C’est qu’on s’est fait très peur, et parfois, il est déjà trop tard. Les ravages de la culture du court terme, un aspect qui, pour le coup, aura quant à lui été sévèrement remis en cause par la crise.

Pas que les GMS, pas que le traditionnel, pas que l’export !

A vrai dire, nous qui sommes essentiellement une agence VADiste et ROIste B2C (mais « pas que ! »), jamais n’avions-nous eu autant de demandes spontanées que depuis la mi-mai. Dans le food, le vin, la santé, l’équipement… A chaque fois, il s’agit de diversifier des canaux de distribution devenus beaucoup trop dépendants et donc fragiles.

Personne ne veut rester, et encore moins devenir un colosse aux pieds d’argile, bonjour la flexibilité ! La forêt de roseaux plutôt que le grand chêne !

Alors nous parlons un peu de relationnel, de bienveillance et de la fameuse société du « care » subitement remise à l’ordre du jour, mais surtout tunnels de vente, email marketing, génération de leads, parcours clients, acquisition omnicanal, fidélisation, newsletters, réactivation du fameux « capital client » (si vous saviez ce que l’on voit parfois, tout ce gâchis !), construction et animation d’un fichier clients, business plan, ROI (notre dada), lifetime values… Et, surtout, tests !

Tout se teste, tout se mesure, et jamais, au grand jamais, nous ne tirons de plans sur la comète. Efficaces, ordonnés, constants et méthodiques, c’est ce que l’on dit de nous.

En somme, si la possibilité d’un test vous intrigue, nous sommes tout disposés à en parler avec vous, quand vous voulez, en toute simplicité.

À lire aussi : Pourquoi la première impression compte encore davantage que vous ne le pensez ?

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